La Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont retiré un total de 2,2 milliards de dollars de soutien.

 

La Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont retiré un total de 2,2 milliards de dollars de soutien.

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La Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont retiré un total de 2,2 milliards de dollars de soutien au projet de liquéfaction de gaz naturel Mozambique LNG porté par TotalEnergies.

Par : Youcef MAALLEMI

Londres a d’abord annoncé, lundi 1^er décembre, qu’elle met fin à son engagement de 1,15 milliard de dollars annoncé en 2020 via UK Export Finance. De l’autre côté, le gouvernement néerlandais a confirmé que TotalEnergies a retiré sa demande d’assurance à l’export de 1,1 milliard de dollars, mettant automatiquement fin à la participation du géant de l’assurance-crédit Atradius au projet. Ce double retrait intervient alors que les zones d’ombre persistent autour des opérations sécuritaires menées à Cabo Delgado. Depuis plusieurs mois, des ONG, des cabinets mandatés par les bailleurs et la justice française se penchent sur une série d’exactions imputées à des unités mozambicaines chargées de protéger le site de Mozambique LNG, en 2021.

Un redémarrage envisagé par TotalEnergies.

De son coté,  TotalEnergies a levé en octobre la force majeure imposée depuis l’attaque de Palma en 2021, mais la reprise des travaux dépend désormais de l’approbation par Maputo d’un budget révisé qui porte le coût du projet à 24,5 milliards de dollars, soit 4,5 milliards de plus qu’initialement prévu. Sur le terrain, la province de Cabo Delgado reste exposée à des attaques sporadiques malgré une relative stabilisation permise par les troupes rwandaises. TotalEnergies n’envisage un redémarrage qu’en « mode confiné », avec des accès par mer et par air afin de limiter les risques. Rappelons,  la dynamique actuelle souligne la fragilité d’un projet dépendant à la fois de la solidité juridique de TotalEnergies, des choix politiques de Maputo et de la capacité du Mozambique à rétablir la confiance des bailleurs internationaux.