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L’Éthiopie veut renforcer sa sécurité énergétique pour répondre à
une demande en forte croissance. L’an dernier, elle a découvert du gaz naturel
dans le bassin de l’Ogaden, mais aucun projet concret de valorisation n’a
encore été dévoilé.
Par : Youcef MAALLEMI
L’Algérie veut contribuer au développement du secteur énergétique de l’Éthiopie. C’est ce qu’il ressort d’une information relayée mardi 25 mars par la presse locale algérienne en marge d’un déplacement à Addis-Abeba, des dirigeants de Sonatrach et Sonelgaz. Les pistes de contribution envisagées par les sociétés publiques algériennes incluent d’abord le renforcement des capacités de l’Éthiopie en matière de « recherche, d’exploration, d’exploitation, de transport des hydrocarbures, de pétrochimie et de produits pétroliers ». L’éventualité d’un soutien technique concernant, entre autres, « la production d’électricité », ainsi que la fourniture de « turbines à gaz et de centrales électriques mobiles pour les zones enclavées », a également été évoquée lors des échanges avec l’Ethiopian Investment Holdings (EIH), le fonds souverain créé pour gérer les entreprises publiques et attirer les investissements étrangers. Avec un mix énergétique largement dominé par l’hydroélectricité, l’Éthiopie produit environ 90 % de son électricité à partir de sources renouvelables. Dans ce contexte, le pays cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en énergie. Un partenariat avec l’Algérie qui dispose d’une expérience éprouvée dans le secteur du pétrole et du gaz et de l’électricité pourrait contribuer au développement industriel et l’attractivité économique de l’Éthiopie, dont « la croissance devrait s’établir à 6,7 % pour 2024–2025 », selon la Banque africaine de développement.