« Notre bilan est largement positif »
Sur le plan professionnel,
Yasmine SADJA, elle été employée dans une entreprise après l’obtention de son
BTS option comptabilité. Après cette aventure qui a durée quelques années, elle
a décidé de rendre sa démission et de s’installer à son propre compte. A ce
titre, elle est lancé plusieurs business et investissements, entre autres, la
restauration, l’esthétique et bien d’autres activités… Aujourd’hui, elle dirige
EventXpert une agence de communication événementielle depuis plus d’un an. Entretien.
Entretien réalisé par : Youcef MAALLEMI : maallemi-youcef@lecourrierdafrique54.com.
En votre qualité de présidente,
pouvez-vous nous présenter la Chambre Nationale des Femmes Chefs d’Entreprise
de la Côte d’Ivoire (CNFCE-CI) ?
Tout d’abord, je suis très honorée de
participer à cette interview à cœur ouvert, c’est une bonne chose d’avoir une
lucarne d’expression comme celle qui est la vôtre. La Chambre Nationale des
femmes Chefs d’Entreprises de Côte d’Ivoire est la faitière des cheffes
d’entreprises de notre pays. Elle regroupe les femmes ayant une entreprise, une
Organisation, une Fondation et une Coopérative et toutes autres activités
d’entreprises quelle que soit la taille.
Quelles sont les missions et les
objectifs principaux de la Chambre Nationale des Femmes Chefs d’Entreprise de
la Côte d’Ivoire ?
Notre mission à la CNFCE-CI est de
faire la promotion des femmes chefs d’entreprises localement et à travers le
monde par les femmes et pour les femmes.
Nos objectifs sont de :
• Promouvoir et valoriser
l’entreprenariat féminin
• Renforcer la performance des femmes
chefs d’entreprises
• Identifier de nouvelles
opportunités marchés, d’exportation et d’échanges commerciaux
• Développer des relations avec les
organisations internationales homologues.
Apres cinq années de sa création,
pouvez-vous nous adresser le bilan de vos activités et de vos actions ?
Notre bilan est largement positif au
vue de nos objectifs fixés au début de notre aventure. En effet, nous avons rassemblé
des entreprises générées par les femmes, nous avons créé des synergies avec des
institutions et des entreprises au plan national et international. Au niveau
social, nous avons accompagné des femmes par des dons et des financements de
projets.
Comment se porte le secteur de
l’investissement féminin en Côte d’Ivoire ?
Il est vrai que les choses bougent de plus en
plus mais le chemin est encore long. Le nombre de projets et d’entreprises
tenus par les femmes qui obtiennent des financements est à ce jour relativement
faible. Le taux également d’inclusion financière et de bancarisation des femmes
est lui aussi au bas niveau. A notre niveau, nous continuons de sensibiliser
les femmes et les institutions financières
Vous venez de participer à la 5e
édition du forum panafricain des femmes entrepreneures, qu’est-ce que vous avez
retenues de cet événement ?
Ce fut un véritable honneur d’avoir
piloter le Comité d’Organisation de ce Forum. Ce que je retiens, c’est la
mobilisation des femmes entrepreneures et leur participation massive. Aussi ce
forum a répondu à l’ambition de créer un projet pour aider davantage les femmes
dans la transformation de leur produit.
Quels sont les engagements de la
CNFCE-CI pour faire la promotion des femmes chefs d’entreprises ivoiriennes en
générale et africaines en particulier ?
Nous mettons un point d’honneur sur
la structuration des entreprises dirigées par les femmes.
Quel est le nombre de vos adhérentes
actuellement ?
Nous sommes à ce jour 350 membres
actifs dans la base de données. Nous encourageons fortement les femmes à créer
des entreprises.
Vous êtes fait partie des 54 Femmes
qui font bouger l’Afrique, quel est votre sentiment ?
Être classées parmi des femmes puissantes et
influentes de notre continent, notamment La Première Dame ivoirienne, la
Première Dame Congolaise, des Femmes Ministres, Député… est non seulement une
fierté pour et c’est aussi un sentiment de reconnaissance qui m’animent. Une
preuve que je suis sur la bonne voie et je continuerai de donner le meilleur de
moi-même pour ma communauté.
Parlez-nous de vos prix et
distinctions.
J’en ai une dizaine maintenant, et à
chaque fois que j’en reçois, je pense à toutes ces femmes et tous ces hommes
qui y contribuent au quotidien. Je pense aux personnes que mes nobles actions
impactent positivement. Je ne saurai pas dire lequel des prix m’a le plus
réjouis mais je suis émue de toute la reconnaissance qu’on me traduit.
Quelles sont les relations entre la
Chambre Nationale des Femmes Chefs d’Entreprises de Côte d’Ivoire (CNFCE-CI) et
le forum Panafricain des Femmes ?
Les relations font bon train. La
Chambre Nationale des Femmes Chefs d’Entreprises de Côte d’Ivoire a pris une
part active dans la tenue et la réussite de la 5e Edition du Forum Panafricain
des Femmes à Abidjan. Un partenariat de longue haleine qui s’est donc
concrétisée et nous continuerons d’unir nos forces pour le bonheur des femmes
entrepreneures d’Afrique.
Vous êtes agressée chez vous dans la
nuit du 30 au 31 mars dernier, quelles sont les causes de cette agression ?
En tant que Chrétienne, je ne peux
que rendre Grâce à Dieu qui a décidé d’épargner ma vie. Je ne connais ni les
motivations, ni les instigateurs. C’est un acte que je condamne fermement.